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Les étudiants du master Psychologie de l'USMB formés à HOPSIM

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HOPSIM et l'USMB s'associent pour la formation des futurs psychologues.

Ce lundi 24 février, HOPSIM, le centre de formation du Centre Hospitalier Métropole Savoie (CHMS), a participé au « Séminaire des émulateurs pédagogique » de l’Université Savoie Mont Blanc (USMB), à l'invitation de son département d’innovation pédagogique « APPRENDRE ». En collaboration avec des enseignants-chercheurs de Psychologie, HOPSIM a présenté une expérimentation unique en France autour de la mise en place d'ateliers d’apprentissage par simulation dans le cursus de futurs psychologues de deuxième année de master.

Lorsque la simulation en santé croise les nouveaux enjeux pédagogiques de l'université…

L'enseignement supérieur vit de profondes transformations dans ses approches de formation et plus spécifiquement en pédagogie. L’Université Savoie Mont Blanc est un établissement particulièrement engagé dans ce changement. Ces dernières années, l’USMB a été lauréate de plusieurs appels à projets d'envergure, comme ceux relevant du Plan d’Investissement d’Avenir – PIA, de l’Agence Nationale de la Recherche – ANR, de France 2030, ou encore de BPI France. L'idée générale ? Passer d'une logique d'enseignement à une logique d'apprentissage centrée sur les étudiants (ou apprenants) en misant sur le développement de dynamiques collectives comme levier de l'appropriation de nouvelles pratiques. L'approche par compétences (APC), c'est son nom, met l'accent sur la maîtrise de compétences (cognitives, techniques, sociales, émotionnelles) plutôt que sur une accumulation de connaissances théoriques. En clair ? L'APC encourage une pédagogie centrée sur l'apprenant basée sur des situations réelles s'appuyant sur une évaluation formative et continue pour permettre in fine aux futurs professionnels de développer leur réflexivité et leur autonomie.

La pédagogie par simulation, est présentée par le ministère en charge de la santé comme « une méthode pédagogique innovante qui doit devenir accessible à tous les professionnels et étudiants en santé pour faciliter l’acquisition de connaissances, de compétences et de comportements adaptés par une “mise en situation” (2013). Il s’agit d’une approche qui confronte les apprenants à des situations au plus proche du réel, et respectant un principe fondateur « jamais la première fois sur le patient » (Center for Medical Simulation, Boston aux Etats-Unis). Proposée à HOPSIM depuis plus de 15 ans, la simulation, telle qu'elle y est pratiquée, permet aux professionnels de santé en exercice comme aux étudiants infirmiers ou futurs médecins, de s'entrainer, le plus souvent en équipe pluri-professionnelle, à des situations où le facteur humain est à l'origine des actions et prises de décisions. Facteurs humains, « soft skills », compétences transversales, « cognitive and social-emotional skills » pour l’OMS ou plus récemment « Compétences Psycho-Sociales » comme le définit Santé Publique France… quels que soient les noms donnés, un seul objectif : permettre aux apprenants d'interagir en équipe, d’ajuster leurs comportements à leurs interlocuteurs et environnements, et d'exercer leur capacité de recul sur les pratiques.

En d’autres termes, la simulation permet selon nous d’envisager une authentique approche par compétences !

SimSéM : l'histoire d'une rencontre…

Comme toujours, les belles histoires démarrent par… une rencontre…

A HOPSIM, les questions stratégiques tournent autour de l'efficience de la formation et de leurs impacts sur la qualité et la sécurité des soins, mais au-delà, sur la qualité de vie au travail des professionnels de santé. Si la littérature apporte un socle solide de données sur les impacts de la simulation, un prisme nouveau intéresse HOPSIM : celui des mécanismes cognitifs, émotionnels et sociaux. Le regard des psychologues sur ces compétences adossées aux gestes médico-techniques des soignants apporte un éclairage nouveau.

Côté filière en psychologie, on se questionne de longue date sur les compétences mises en œuvre durant les stages et une fois l’obtention du titre professionnel, à savoir : ce que les futurs psychologues doivent impérativement savoir faire, mais aussi comment ils doivent l’apprendre de manière optimale pour quelles pratiques au regard des recommandations scientifiques.

D'un côté un centre de formation et de simulation en santé avec une forte appétence pour l'approche psychologique et de l'autre, une filière universitaire adossée à un laboratoire pouvant apporter des éclairages sur les apprentissages, la santé mentale et l’impact des interventions et formations participant au développement des compétences : les dés de la collaboration sont jetés !

SimSém : c'est quoi ?

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SimSém, pour « Simulation en Santé Mentale de pleine échelle », c'est la mise en place par HOPSIM d'ateliers de simulation pour les étudiants de deuxième année de Master de Psychologie de l’USMB, et plus particulièrement du parcours « Prévention ».

Les étudiants, par groupe de 6, se retrouvent au CHMS pour une demi-journée complète d'immersion pleine échelle. Pleine échelle ? C'est l'un des types de simulation pratiqué à HOPSIM. Cela consiste à immerger les apprenants dans un environnement sécurisé reproduisant au plus proche la réalité pour leur permettre d'entrer pleinement dans des situations cliniques. Rien n'est laissé au hasard : les tenues professionnelles, la reconstitution d’une chambre de patient, l’organisation d’un hôpital, les problématiques de santé des patients…

Au pilotage pour les accompagner : deux cliniciens formateurs en simulation ayant un rôle de « facilitateurs » et une comédienne professionnelle préparée aux situations cliniques qui jouera le rôle de leur patiente lors des ateliers. Leur enjeu ? Mettre en œuvre et respecter la méthodologie d’apprentissage par simulation en santé afin de favoriser les processus pour un ancrage optimal et sécurisé des apprentissages.

Les résultats

Outre la grande satisfaction de pouvoir suivre des ateliers de simulation, les futurs psychologues formés à l'USMB ont particulièrement salué l'utilité des notions abordées et la méthode pédagogique pour mobiliser leurs connaissances et compétences. Ils soulignent de manière unanime les impacts des ateliers sur leur sentiment d'efficacité personnelle, c’est-à-dire leur confiance en leurs capacités à agir en qualité de psychologues sur la base de leurs acquis durant leurs 5 années de cursus. Avant les ateliers : ils savent faire, ils ont les connaissances mais peuvent ne pas se sentir capables ou suffisamment en confiance face à des situations inédites et/ou complexes. Après les ateliers : ils ont confiance dans leur capacité d'agir et de s’adapter. Ce sentiment est déterminant pour les étudiants à la veille de leur départ en stage de fin d'études et à 6 mois de l'obtention de leur diplôme et titre de psychologue. « Une excellente expérience, probablement une des expériences la plus positive et importante de tout mon cursus en psychologie » témoignera l’un des étudiants à l’issue de l’expérience.

Des projets ?

Du côté des équipes d’HOPSIM et du Master de psychologie, les projets sont clairs : valoriser et développer l’expérimentation autour de la simulation pleine échelle en santé mentale.

L'EXPERIMENTATION EN QUELQUES CHIFFRES

  • 3 demi-journées à HOPSIM pour se réapproprier des concepts et des outils pratiques pour aborder sereinement une prise en soin
  • 18 apprenants par groupe de 6 qui se sont exercés autour de 3 situations cliniques distinctes
  • 100% des étudiants ont accepté avec enthousiasme l'expérimentation et ont affirmé à l'issue qu'elle avait eu un impact sur leur sentiment de savoir faire et sur leur confiance
  • 1 équipe de formation mixte constituée d'un expert en pédagogie d'HOPSIM, d'un enseignant-chercheur en psychologie de l'USMB formé à la simulation et d'une comédienne

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Publié le 25 février 2025